Anciennes Publications

(Info du 03/07/2016)

La revue de presse de la commission Bio 38


Tromperie sur la marchandise (*)
: un produit de la mer sur 5 est identifié de manière frauduleuse, révèle un rapport.
Par NICHOLAS ST. FLEUR septembre 7, 2016
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20 % des produits de la mer testés dans le monde entier correspondent à des espèces différentes de ce que prétend leur étiquette. Credit Jenn Hueting / Oceana

Amateurs de produits de la mer, allez-vous vous faire piéger à la table de votre dîner?

C'est très probable. Un sur 5 produits de la mer testés dans le monde entier se révèle être complètement différent de ce que le menu ou l'emballage affirme, selon un rapport sur la fraude sur les produits de la mer publié mercredi 7 septembre par le groupe de conservation des océans Oceana. Sur les plus de 25.000 échantillons que le groupe a analysé, 20% étaient incorrectement étiquetés.

"Il est probable que le consommateur moyen ait mangé à coup sûr du poisson mal étiqueté", a déclaré Beth Lowell, la directrice principale de campagne d'Oceana et auteure du rapport. "Vous vous faites arnaquer, alors que vous avez apprécié votre repas, vous payez un prix élevé pour un poisson de faible qualité."

Le plus grand imposteur est justement le poisson-chat asiatique d'élevage, un poisson à chair blanche qui est facilement maquillé lorsqu'il est servi en filets et trempé dans une sauce. Il a été vendu à la place de 18 types de poissons plus chers, comme la perche, la morue et le mérou.

Le rapport est une sorte de méta-analyse de plus de 200 études dans 55 pays. Une de ces études ont montré qu'en Italie, 82 % des 200 perches, mérous et espadon testés étaient incorrectement étiquetés. Le thazard barré (Scomberomorus cavalla) qui est riche en mercure, était vendu comme "barracuda" et "wahoo" ou thazard noir (Acanthocybium solandri) en Afrique du Sud. A Hong Kong, un seul des 29 échantillons de "abalone" (mollusque à coquille unique) était correctement étiqueté. Deux restaurants de sushi à Santa Monica en Californie du Sud ont été accusés de vendre de la viande de baleine en voie de disparition sous l'appellation de thon rouge gras.


La fraude sur les produits de la mer dans le monde entier

https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1WX1NecAhINcVsPyLVYuh1hkY7DU
En s'appuyant sur ces différentes études, les chercheurs ont généré une carte interactive qui montre la répartition géographique des produits de la mer frauduleux. Les études comprennent des analyses d'ADN à partir d'articles scientifiques évalués par des pairs, des enquêtes de journaux et environ 10 études conduites spécifiquement par Oceana. Le rapport a révélé des exemples de étiquetage frauduleux à tous les niveaux de la chaîne de fourniture des produits de la mer, incluant le grossiste, l'importateur et le détaillant.

"Nous avons continué à penser que nous allions trouver des cas exemplaires, un endroit où aucun produit de la mer ne serait incorrectement étiqueté.", a déclaré Mme Lowell. "Toutes les études que nous avons examinées - à une exception près - comportaient des fraudes sur les produits de la mer."

Même cette exception imposait un avertissement, d'après Mme Lowell, parce qu'il a eu lieu en Tasmanie où certains étiquetages approximatifs (comme désigner le merlu comme "morue fumée") sont autorisés en vertu de la règlementation australienne.

Environ 80% des études ont été conduites dans des commerces d'alimentation ou des restaurants. Parce que ces établissements sont en fin de chaîne d'approvisionnement, les détaillants ont tendance à avoir un taux supérieur d'étiquetage erronné. Le rapport ne cite pas de nom. Mme Lowell a déclaré que les chercheurs n'ont pas la certitude que les restaurants et les magasins d'alimentation ont trompé leurs clients en connaissance de cause, ou si ils étaient eux-mêmes victimes d'une fraude lors de l'achat du poisson.

Ils ont constaté que 58 % des échantillons mal étiquetés ont été remplacés par des poissons pouvant poser des risques sanitaires pour certains consommateurs, en particulier les femmes enceintes et les enfants. Dans un commerce de New York, ils ont trouvé du Tile gris (Caulolatilus microps) qui sur la liste "A ne pas consommer" de la Food and Drug Administration (FDA) en raison de sa forte teneur en mercure, vendu sous l'appelation de "flétan d'Alaska" et de "vivaneau rouge."

Dans certains cas, le poisson substitué s'avère être une espèce en voie de disparition, comme au Brésil où du "requin" était en fait de la viande de la poisson scie à grandes dents (Pristis pristis), qui est répertorié en danger critique selon l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Beth Lowell conclut que la lutte contre la fraude sur les produits de mer aux États-Unis impose de mettre en œuvre des réglementations plus strictes pour le suivi du poisson suivant l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement.

Gavin Gibbons, porte-parole de l'Institut National de la Pêche américain, un groupe professionnel représentant l'industrie des produits de mer, a critiqué ce rapport et a souligné que ses conclusions ne reflètent que les résultats des études sélectionnées et ne sont pas donc représentatifs de l'ensemble du secteur dans le monde. Il a ajouté que la meilleure solution contre la fraude est une application plus stricte de la loi plutôt que davantage de réglementations bureaucratiques.

"La focalisation de l'association Oceana sur les espèces les plus souvent mal étiquetées déforme ses conclusions de part sa conception," a-t-il déclaré dans un courriel.

Mme Lowell n'est pas de cet avis. Avec plus de 25.000 échantillons testés à travers le monde, elle affirme que c'est la revue la plus complète à ce jour sur la fraude concernant les produits de la mer. "Ce rapport révèle que c'est un problème mondial", dit-elle, "qui ne va pas disparaître de lui-même."

Source: New-York Times Catfished by a Catfish: 1 in 5 Seafood Samples Is Fake, Report Finds
Traduction française: Dominique Marion

(*) Le titre anglais de l'article est "Catfished by a Catfish". En anglais, un catfish est à la fois un poisson-chat mais aussi une personne qui s'affiche sur Internet sous une fausse identité.

(Info du 03/07/2016)

La revue de presse de la commission Bio 38

Sources : information relayée dans plusieurs supports, ici issues d'un article du quotidien La Provence du 21 Juin 2016 + article de Futura Sciences du 01er Juillet 2016.

La rascasse volante ou poisson lion, risque de proliférer en Méditerranée après avoir déjà perturbé l’écosystème marin ailleurs dans le monde, notamment dans les Caraïbes, s’inquiétait [le 20 juin 2016] l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)
=> voir plus d'info sur : http://www.iucn.org/node/26459

Chez la
                rascasse volante, de nombreuses épines (indiquées ici en
                rouge) portent des canaux à venin. © Juan Varela, IUCN

Des rascasses volantes (nom scientifique Pterois miles) « un poisson qui a déjà causé de graves dommages économiques et environnementaux dans d’autres parties du monde en raison de sa voracité », ont été observées récemment dans des zones marines protégées au large de Chypre et de la Turquie, a annoncé l’IUCN dans un communiqué. « Cela montre que ce poisson se répand et c’est une cause d’inquiétude », a indiqué Maria del Mar Otero, du Programme Méditerranéen de l’UICN.

« Ce poisson peut avoir un effet négatif sur les écosystèmes ainsi que sur les économies locales », notamment en réduisant les populations de poissons locaux pour les pécheurs, a souligné de son côté Carlos Jimenez, chercheur au Cyprus Institute à Nicosie.


Couvertes d’épines vénéneuses

Couvertes d’épines vénéneuses, la rascasse volante est originaire du bassin Indopacifique et très présente en Mer Rouge. Mais cette espèce invasive s’est répandue très rapidement au large de Caraïbes, forçant l’Association des Etats Caribéens à organiser un sommet début juin pour combattre cette menace pour la faune et la flore locales. En Méditerranée, des rascasses volantes avaient été vues pour la 1ère fois au large d’Israël en 1991 puis près des côtes libanaises en 2012, chypriotes en 2013 ainsi qu’au large de la Turquie et de la Tunisie, selon l’UICN.

Elles pourraient avoir été introduites soit par un des particuliers qui auraient acheté ces poissons-lions pour leurs aquarium et les auraient relâchés dans le milieu naturel, soit via la Canal de Suez qui relie la mer Rouge à la Méditerranée, à expliqué Mme del Mar Otero. Les cargos et leurs eaux de ballast sont en effet une cache idéale pour les espèces invasives.

Plusieurs pays riverains de la mer des Caraïbes ou des Bahamas ont encouragé leur population à manger la rascasse volante – en prenant soin d’enlever les épines vénéneuses – afin de limiter sa prolifération.

La bouillabaisse sauvera-t-elle la tranquillité de nos plages ?

Lien Futura sciencs : http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/mer-poisson-lion-envahira-t-il-mediterranee-63344/#xtor=EREC-49-%5BACQ%5D-20160702-%5BACTU-Le-poisson-lion-envahira-t-il-la-Mediterranee--%5D

(Info du 12/05/2016)

Un nouvel article : Exposition au musée des confluences

(Info du 09/04/2016)

La revue de presse de la commission Bio 38

Pour information , quelques infos relatifs aux océans :

Alimentation des poissons d’élevage : virage inquiétant

L’industrie de la pisciculture délaisse de plus en plus l’alimentation traditionnelle à base de poissons pour se tourner vers les aliments végétaux. Or, cette pratique pourrait avoir une incidence sur les bienfaits de certains poissons et fruits de mer pour la santé. C’est du moins ce que semble indiquer une analyse récente réalisée conjointement par le Centre John Hopkins pour un avenir viable de l’École de santé publique Bloomberg de l’Université Johns Hopkins et l’Université McGill. Le virage végétal modifie l’empreinte écologique et peut-être le taux d’oméga 3.

France DIPLOMATIE, 04/04/2016 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-scientifique/veille-scientifique-et-technologique/canada/article/alimentation-des-poissons-d-elevage-virage-inquietant

Le mystère de la migration des anguilles de Méditerranée en partie dévoilé !

CNRS, 04/04/2016 http://www.insu.cnrs.fr/node/5754

Bien commun - L’Arctique, soumise au réchauffement climatique, résistera-t-elle à la convoitise des pétroliers ?

Le sommet international consacré aux forages pétroliers extrêmes (MCE Deepwater Development) qui se tient cette semaine en France, à Pau et rassemble les grandes compagnies pétrolières, décidera en partie de l’avenir du l’Arctique.

BASTAMAG, 05/04/2016 http://www.bastamag.net/L-Arctique-soumise-au-rechauffement-climatique-resistera-t-elle-a-la-convoitise

Quid de l’état des eaux bretonnes

La situation est contrastée. Les eaux côtières ont déjà atteint l’objectif 2021 de bon état chimique et les eaux souterraines celui de bon état quantitatif. Mais il reste beaucoup à faire pour les plans d’eau qui n’atteignent que 5 % de bon état écologique en 2011-2013 pour un objectif de 78 % en 2021. Quant aux cours d’eau, seuls 37 % montrent un bon état écologique pour un objectif de 71 % en 2021.

BRETAGNE ENVIRONNEMENT.ORG, 31/03/2016 http://www.bretagne-environnement.org/Media/Breves/Quid-de-l-etat-des-eaux-bretonnes

Mieux gérer la pêche serait rapidement rentable

Les pêcheries mondiales pourraient récupérer leur pleine capacité de production en dix ans si des mesures appropriées étaient mises en place, estiment Christopher Costello et ses collègues, de l'University of California à Santa Barbara, qui ont publié leur étude dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas) le 28 mars.

EURACTIV, 30/03/2016 http://www.euractiv.fr/section/climat-environnement/news/mieux-gerer-la-peche-serait-rapidement-rentable/

À la recherche des derniers refuges de la biodiversité corallienne

Laurent Vigliola, Chercheur, Institut de recherche pour le développement (IRD) et David Mouillot, Professeur en écologie, laboratoire MARBEC, Université de Montpellier Effectuer le référencement inédit de la biodiversité marine dans les derniers récifs coralliens vierges, ou quasiment vierges, d'impact humain dans le Pacifique sud : voilà l'objectif du projet PRISTINE mené par une équipe internationale de biologistes marins.

THE CONVERSATION, 29/03/2016 http://theconversation.com/a-la-recherche-des-derniers-refuges-de-la-biodiversite-corallienne-56632

DROIT, JUSTICE

« Il y a urgence à établir des règles pour la haute mer » La haute mer ne relevant d'aucune juridiction nationale, les richesses de ses profondeurs et de son sous-sol excitent les convoitises. Une négociation internationale s'ouvre cette semaine à l'ONU sur le statut à accorder à la haute mer. Le point sur ce sujet d'avenir.

Entretien avec Julien Rochette, juriste spécialisé dans les questions marines et côtières et coordinateur du programme océans et zones côtières à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

REPORTERRE, 30/03/2016 http://www.reporterre.net/Il-y-a-urgence-a-etablir-des-regles-pour-la-haute-mer

 

(Info du 30/03/2016)

La revue de presse de la commission Bio 38

La haute mer, un no man’s land en quête de lois
LE MONDE | 28.03.2016 à 12x²h16 • Mis à jour le 29.03.2016 à 09h29 | Par Martine Valo


Le chantier est de taille : il s’agit d’établir un accord international portant sur rien moins que 55 % de la surface du globe. Lundi 28 mars, les représentants de 196 Etats doivent lancer les préparatifs de futures règles régissant un colossal espace, la haute mer, qui n’en compte à peu près aucune actuellement. De la surface jusqu’aux fonds et aux sous-sols : cet univers de quasi-non-droit commence une fois dépassées les zones économiques exclusives (ZEE) qui s’étendent jusqu’à 200 milles nautiques (370 kilomètres) des côtes, et au-delà des plateaux continentaux sur lesquels les pays maritimes ont un droit de regard.

La session de deux semaines de discussions qui débute à New York va donner le ton sur des sujets très sensibles comme le partage des ressources génétiques marines et des savoirs conduisant à leur exploitation, l’obligation de réaliser des études d’impact environnementales avant tout projet d’exploitation, la création d’aires marines protégées en plein no man’s land océanique. C’est en effet à cette rencontre – première d’une série de quatre programmées en 2016 et 2017 – de définir le champ des discussions qui devraient à terme aboutir à un futur accord. Il est déjà convenu que celui-ci, qui répond pour l’heure à l’acronyme BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction), sera un « instrument international juridiquement contraignant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique » en haute mer.

Seuls 3 % des fonds marins sont cartographiés
A l’issue de ces quatre rencontres, des propositions seront soumises à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies qui devrait alors décider d’ouvrir des négociations officielles. Le processus diplomatique peut paraître long – sans même tenir compte des dix années de préparation qui ont permis d’en arriver là –, il n’en est pas moins très novateur et témoigne d’une prise de conscience des enjeux que représente le cœur de l’océan, des convoitises qui pèsent sur lui aussi.

« Dans les années 1970, on savait qu’il y avait des thons, quelques ressources minérales en haute mer, mais on imaginait que la vie ne pouvait pas se développer dans les grands fonds où la photosynthèse est impossible »
La navigation y est de plus en plus intense. La pêche, qui ne s’éloignait guère des côtes autrefois, y est en plein essor. Si l’exploitation pétrolière se cantonne pour le moment aux ZEE, l’exploration de nodules ou de sulfures polymétalliques se développe en haute mer. Quant aux dépôts de brevets sur des organismes marins qui intéressent les secteurs pharmaceutique, cosmétique et agroalimentaire, ils augmentent de 12 % par an selon l’Institut français de recherches pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Or dans le même temps, on commence à mesurer que l’océan est à la fois victime et clé du réchauffement climatique.

Les négociateurs se trouvaient très loin de ces préoccupations en 1982, lors de l’adoption du volumineux texte des Nations unies sur le droit de la mer, dit convention de Montego Bay (Jamaïque), qui avait nécessité douze ans de laborieuses discussions, sans parvenir à mettre en place la protection de la haute mer.

« Dans les années 1970, les connaissances sur les écosystèmes de haute mer étaient très limitées. On savait qu’il y avait des thons, quelques ressources minérales, mais pour le reste on imaginait que la vie ne pouvait pas se développer dans les grands fonds où la photosynthèse est impossible », rapporte Julien Rochette, chargé d’études à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). L’idée que les ressources de l’océan était inépuisables était encore très présente. Aujourd’hui, à peine 3 % des fonds marins sont cartographiés.

Alors, lorsqu’il veut convaincre de l’importance de la haute mer, Callum Roberts, biologiste de l’université britannique de York, commence par en montrer des images. En particulier celles des étonnantes cheminées hydrothermales hautes de 50 à 60 mètres reposant par plusieurs kilomètres de profondeur au milieu de l’Atlantique. Crustacés, moules et vers vivent à leurs abords dans des conditions extrêmes. Certains de ces organismes intéressent grandement les chercheurs, entre autres pour leur capacité à supporter des eaux de 2 °C à 100 °C.

Liste des zones remarquables

Le professeur Roberts s’est rendu à Paris le 21 mars pour rencontrer des représentants du ministère des affaires étrangères. Il compte sur la France pour défendre le dossier des aires marines protégées (AMP) à New York. L’universitaire vient de publier une étude dans la revue Conservation Letters concluant que 30 % des mers devraient impérativement être placés sous protection (dont au moins 10 % d’ici à 2020). Il tient une liste des zones remarquables, les plus vulnérables ou les plus riches en biodiversité, de Madagascar à Hawaï. Des travaux scientifiques en ce sens sont en cours sous les auspices de la Convention sur la diversité biologique.

Chacun pousse ses pions dans la perspective des négociations BBNJ. Le groupe des G77 (coalition de pays en développement) insiste sur la question du partage des ressources et veut sortir de la règle du jeu actuelle du « premier arrivé, premier servi ». Il est prêt à soutenir en échange les efforts européens sur les AMP. Paris et ses partenaires européens, qui se réunissent tous les deux mois à Bruxelles, ne partagent sans doute pas à ce sujet la vision des ONG qui espèrent la mise en place de vastes sanctuaires marins inviolables. Cependant, même sous une forme moins absolue, il va falloir batailler ferme pour convaincre les Etats-Unis, le Canada, le Japon et un certain nombre d’autres pays d’en accepter le principe commun.

« La France est très active et prône un accord ambitieux sur le partage des bénéfices, sans gêner toutefois la recherche », assure un diplomate du Quai d’Orsay, qui se réjouit de participer à « la vraie grande négociation internationale des cinq à dix prochaines années ! ». A condition qu’elle ne cale pas en route.

Martine Valo
journaliste Planète

(Info du 20/03/2016)

La revue de presse de la commission Bio 38

La pêche au chalutage profond, désastreuse pour l’écosystème marin, reste autorisée
Le lobbying l’a emporté : dans la nuit du 17 au 18 mars, les députés ont empêché l’interdiction de la pêche au chalut profond. S’appuyant sur l’inquiétude des pêcheurs, et en faisant croire que c’est toute la pêche au chalut qui était concernée.


REPORTERRE, 18/03/2016
http://www.reporterre.net/La-peche-au-chalutage-profond-desastreuse-pour-l-ecosysteme-marin-reste

(Info du 08/03/2016)

Drôle de poisson transparent
Le leptocéphale est le nom donné à la larve de l'anguille, de l'anguille marine, de la murène, du congre ou d'autres poissons. Encore peu connue, elle est rarement capturée, car très bonne nageuse. Alors, profitez-en pour la découvrir dans cette video.

(Info du 06/03/2016)

Arte diffuse du lundi 7 au jeudi 10 mars 4 émissions consacrées à des femmes qui s'intéressent au milieu marin : baleines, requin blanc, coraux et abysses.

Au secours des baleines lundi 07 mars à 19h00 (43 min)

L'Américaine Nan Hauser vit aux îles Cook, dans le Pacifique. Elle étudie les parcours des baleines à bosse pour définir des zones où elles seraient protégées. Leur population a en effet beaucoup diminué, depuis qu'elles ont été victimes de la pêche intensive pratiquée par les Soviétiques dans les années 1950-60.

Au secours du grand requin blanc mardi 08 mars à 19h00 (43 min)

Installée au bord de l'océan Atlantique près du Cap, la Sud-Africaine Alison Kock est passionnée par le grand requin blanc et s'insurge contre sa funeste réputation d'être assoiffé de sang. La biologiste marine a établi qu'il jouait un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire, alors même que l'espèce est menacée d'extinction.

Au secours des coraux mercredi 09 mars à 19h00 (43 min)

Rencontre avec la biologiste marine Verena Schoepf, qui vit en Australie au large du plus grand récif corallien au monde. La conservation de cet exceptionnel univers marin, victime d'une fulgurante dégradation, est au coeur même de sa mission, laquelle l'a récemment conduise dans l'Océan Indien à la recherche de "super-coraux" capables de résister à des conditions extrêmes.

Au secours des abysses jeudi 10 mars à 19h00 (43 min)

À bord du brise-glace Polarstern, la biologiste marine allemande Antje Boetius se sert d'un robot qui se déplace sous la calotte glaciaire du Pôle Nord. Son objectif : étudier les cheminées hydrothermales des grands fonds d'où s'échappent des fumées noirâtres, afin d'élaborer des méthodes innovantes pour lutter contre le réchauffement climatique.

(Info du 01/01/2016)

La revue de presse de la commission Bio 38 :

Un calmar géant long de 3,5 m a été filmé dans la baie de Toyama la veille de Noël.

Vidéo sur le site du New-York Times

Bien qu'il puisse être aussi gros qu'un bus et même davantage, le calmar géant est insaisissable et n'avait guère été vu en train de nager en pleine eau.

Cependant, il a perdu un peu de son mystère la veille de Noël, quand l'animal, connu sous le nom Architeuthis, a été repéré par des observateurs nageant près de la surface dans la baie de Toyama au Japon, au nord-ouest de Tokyo, selon un rapport de CNN.

Les images vidéo montrent le ballet des tentacules roses et blancs, la bouche énorme et les yeux en forme de soucoupe du calmar.

Un plongeur local, Akinobu Kimura, a pu nager avec la créature. "Ma curiosité était beaucoup plus grande que ma peur, donc je sauté dans l'eau et m'en suis rapproché" at-il déclaré à CNN.

La dernière fois qu'un calmar géant a été capturé en vidéo, quoique de manière moins nette, c'était au cours d'une expédition scientifique en 2012. Des photos de la créature à l'état sauvage ont été prises pour la première fois en 2005 par des chercheurs japonais, suscitant l'excitation de ceux qui avaient longtemps cherché à entrevoir ce calmar géant dans son habitat naturel.

"Cela a constitué un mystère pendant mille ans," avait déclaré Richard Ellis, auteur de "Monstres de la mer", au sujet des photographies de l'époque. "Personne ne savait à quoi il ressemblait à l'état sauvage."

M. Kimura a déclaré à CNN que le calmar lui avait semblé en forme et en bonne santé. Il a passé quelque temps à l'observer avant de l'accompagner vers l'océan.

"Ce calmar n'était pas blessé et semblait plutôt vif, crachant son encre et essayant d'enchevêtrer ses tentacules autour de moi," a-t-il dit.

Architeuthis, qui peut atteindre une longueur de 12 m, fait partie des plus grands invertébrés de la planète. Le calmar repéré dans la baie de Toyama était parmi les plus petits... avec seulement 3,5 m.

Traduction: Dominique Marion

(Info du 22/11/2015)

Pourquoi les requins-marteaux ont cette allure ?

article de la BBC traduit par Dominique Marion

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La forme bizarre de leur tête pourrait être favorable pour la nage et la vision, mais aussi contribuer à beaucoup d'autres fonctions.
Par Henry Nicholls – 10 Novembre 2015

Réputation: La forme en marteau de la tête de requins-marteaux améliore leurs performances de nage. Ou peut-être qu'elle les aide aussi à manipuler leurs proies. Ou n'est-ce qu'un problème de vision binoculaire ou de meilleure détection des signaux électriques ou des odeurs?

Réalité: Tous ces arguments s'avèrent vrais.

Avant de commencer, clarifions un point. Il n'y a pas une seule espèce de marteaux. Les taxonomistes reconnaissent huit requins différents qui partagent cette tête aplatie caractéristique.

Si vous pensez que cela ne ressemble pas vraiment un marteau, vous avez raison. Les scientifiques parlent plutôt de lobes céphaliques ("cephalofoil") en raison de la ressemblance avec une aile.

Cette étrange arrangement est une innovation évolutive étonnamment récente. Alors que les premiers requins sont apparus il y a environ 450 millions d'années, des données moléculaires suggèrent que les océans sont fréquentés par des requins-marteaux depuis seulement 20 millions d'années.

"Ce sont les espèces de requins existantes les plus jeunes", explique David Jacoby de la Société Zoologique de Londres au Royaume-Uni, qui étudie le comportement du requin-marteau halicorne dans le Pacifique occidental.

Mais quelle est le possible avantage que pourrait conférer cette forme de tête bizarre? Il y a proposé presque autant d'idées que d'espèces de marteaux.

Dans une étude publiée en 2003, Stephen Kajiura et ses collègues ont constaté que les requins-marteaux halicornes faisaient des virages serrés beaucoup plus souvent, et environ deux fois plus rapidement que les requins gris (Carcharhinus plumbeus ) au museau conventionnel. Leur tête en forme d'aile semble aider le marteau à aplanir sa trajectoire dans des virages plus stables.

Il a également été suggéré que la tête du requin l'aide à manipuler ses proies.

Cette idée semblait bizarre jusqu'à la lecture du témoignage de biologistes marins qui étudiaient les raies dans les Bahamas dans les années 1980. Un grand requin marteau, d'environ 3 m de long, a utilisé sa tête pour bloquer sur un fonds marin sableux une raie qui s'enfuyait .

"Le requin a pivoté au dessus de la raie et a refermé sa bouche sur la partie antérieure de la nageoire pectorale de la raie", écrivent-ils. Lorsque la raie a fait une autre tentative d'évasion, le requin a utilisé son nouveau la tête "pour retenir la raie", mordant cette fois l'autre nageoire. La tête du marteau peut être utilisée comme une arme.

Cela est impressionnant mais peut-être convaincant. De toute évidence, la tête aplatie affecte la vision de l'animal?

Dans une étude de 2009, Kajiura et ses collègues ont constaté que plus la tête du requin était large, plus sa vision binoculaire - qui est connue pour améliorer la perception de la profondeur - était étendue.

Le requin-marteau planeur, dont la tête peut être aussi large que la moitié de la longueur de son corps, est de loin le plus impressionnant à cet égard.

Mais la vision n'est pas le seul sens qui pourrait être renforcé par les lobes céphaliques du marteau. Comme d'autres requins, ils peuvent détecter des champs électromagnétiques, et les pores électrosensoriels sont plus fortement concentrés sur la surface inférieure que chez les requins au nez pointu. Cela suggère que la tête en forme de marteau pourrait un peu se comporter comme un détecteur de métaux.

"Quand ils nagent, leur tête se déplace souvent d'un côté à l'autre", dit Jacoby. "Cela les aide vraiment à rechercher la nourriture sur le fond marin et dans le sable."

Enfin, il y a le sens de l'odorat. Un article scientifique de 2010 apporte la preuve que les requins sont en mesure de percevoir laquelle de leurs deux narines reçoit en premier une odeur alléchante, ce qui leur permet de se tourner rapidement dans cette direction. Les marteaux excellent particulièrement dans cette aptitude, parce que leurs narines sont plus espacées en raison de leur anatomie.

"En raison de l'espacement plus important des narines, les marteaux sont en mesure de percevoir une différence de temps bilatérale pour un angle plus petit ou à une vitesse de nage supérieure comparée à un animal à tête étroite", écrivent les chercheurs. Cela peut les rendre particulièrement aptes à suivre le panache erratique d'une odeur de poisson jusqu'à la source comestible.

La tête de marteaux contient un cerveau de relativement grande taille, indispensable pour traiter autant d'informations sensorielles.

Comparé à la taille de leur corps, le cerveau de requin-marteau halicorne est particulièrement imposant, ce qui pourrait expliquer l'organisation sociale inhabituelle de cette espèce. "Ils forment des bancs énormes, souvent de plusieurs centaines d'individus, qui effectuent des mouvements très coordonnés", rapporte David Jacoby.

Cependant, ses habitudes sociales rendent le requin-marteau halicorne plus vulnérable à la surpêche que d'autres requins. Il est répertorié comme en voie de disparition sur la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN.

Source: -> -> http://www.bbc.com/earth/story/20151110-why-do-hammerhead-sharks-look-like-that

(Info du 25/10/2015)

La revue de presse de la commission Bio 38 :
Des photos de nature à couper le souffle... quelques unes sous-marines !

http://www.nhm.ac.uk/visit/wpy/gallery/2015/index.html


(Info du 24/10/2015)

S'enduire d'écran solaire peut protéger contre le cancer... mais peut aussi tuer les récifs coralliens de la planète.

Date:
20 octobre 2015
Source:
University of Central Florida

S'enduire d'écran solaire peut protéger contre le cancer mais aussi tuer les récifs coralliens dans le monde entier. Telle est la conclusion d'une équipe internationale de scientifiques comprenant John Fauth, un professeur de Université de Floride Centrale et amateur de plongée .

Les chercheurs ont constaté que l'oxybenzone, un composé utilisé de manière courante pour filtrer les rayons UV, se retrouve à concentration élevée dans les eaux autour des récifs coralliens les plus fréquentés d'Hawaii et des Caraïbes. Ce produit chimique non seulement tue le corail mais provoque des lésions de l'ADN chez les adultes et altère l'ADN dans le corail au stade larvaire, ce qui rend peu probable qu'il puisse se développer correctement. Les concentrations les plus élevées en oxybenzone ont été trouvées sur les récifs les plus fréquentés par les touristes.

"Les récifs coralliens sont des écosystèmes marins les plus productifs du monde et contribuent à l'écononie de la pêche commerciale ou récréative et du tourisme", a déclaré John Fauth. "En outre, les récifs protègent les côtes en cas de montées des eaux dues aux tempêtes. Dans le monde entier, l'impact économique global des récifs coralliens est énorme, mais ils sont en danger."

Les résultats de l'équipe sont publiés dans l'édition récente de la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology.

Craig Downs, directeur exécutif et chercheur de l'organisme scientifique sans but lucratif Haereticus Environmental Laboratory en Virginie a dirigé cette équipe. Les scientifiques ont plongé eux-mêmes pour prélever des échantillons de récifs à Hawaï, aux îles Vierges américaines et à Eilat en Israël. Ils s'étaient assurés de ne mettre aucun produit d'hygiène corporelle avant les plongées.

"La question de l'utilisation de produits contenant de l'oxybenzone doit être sérieusement examinée dans les îles ou zones où la conservation des récifs coralliens est une question cruciale", a déclaré Craig Downs. "Nous avons perdu au moins 80 % des récifs coralliens dans les Caraïbes. Tout effort même faible pour réduire la pollution par l'oxybenzone pourrait permettre à un récif corallien de survivre à un été long et chaud, ou à une zone dégradée de récupérer. Tout le monde veut construire des pépinières de corail pour restaurer des récifs, mais ce sera sans effet si les causes qui ont tué initialement le récif persistent ou s'intensifient dans l'environnement ".

Dans les expériences de laboratoire, l'équipe de recherche a exposé des larves de coraux et des cellules d'animaux adultes à des concentrations croissante d'oxybenzone. Elle a découvert que l'oxybenzone déforme les larves de corail en les piégeant dans leur propre squelette, les rendant alors incapables de flotter au gré des courants et de se disperser.

L'oxybenzone a également provoqué le blanchissement des coraux, qui est la première cause de mortalité des coraux dans le monde entier. Les coraux se décolorent quand ils perdent ou expulsent les algues avec lesquelles ils vivent normalement en symbiose, perdant ainsi une source précieuse de nutrition. En outre, les larves de corail exposées à des concentrations croissantes d'oxybenzone subissent davantage de dommages sur l'ADN.

Des cellules provenant de sept espèces de coraux ont été tuées par l'oxybenzone à des concentrations similaires à celles détectées dans des échantillons d'eau de l'océan. Trois des espèces que les chercheurs ont examinées sont actuellement répertoriées comme "menacées" sur l'Endangered Species Act aux États-Unis.

L'équipe a conclu dans l'article publié que "l'oxybenzone pose un danger pour la conservation des récifs coralliens et menace la résilience des récifs coralliens face au changement climatique."

L'équipe de recherche comprenaient des scientifiques de l'Haereticus Environmental Laboratory, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), de l'Aquarium National de Baltimore, des Universités d'Hawaii, de Tel Aviv et du Néguev (Ben Gourion) en Israël.

Alors, que peuvent faire les plongeurs amateurs pour protéger les récifs?

"Porter des protections contre les organismes urticants ou des combinaisons de plongée et s'abstenir de tout produit d'hygiène avant d'aller plonger", a déclaré John Fauth. "Si nous avons réussi à le faire pour une semaine complète, les gens peuvent certainement y renoncer pendant quelques heures pour aider à protéger ces récifs et permettre à nos enfants et à leurs enfants de les voir."

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Reference bibliographique:
C. A. Downs, Esti Kramarsky-Winter, Roee Segal, John Fauth, Sean Knutson, Omri Bronstein, Frederic R. Ciner, Rina Jeger, Yona Lichtenfeld, Cheryl M. Woodley, Paul Pennington, Kelli Cadenas, Ariel Kushmaro, Yossi Loya. Toxicopathological Effects of the Sunscreen UV Filter, Oxybenzone (Benzophenone-3), on Coral Planulae and Cultured Primary Cells and Its Environmental Contamination in Hawaii and the U.S. Virgin Islands. Archives of Environmental Contamination and Toxicology, 2015 DOI: 10.1007/s00244-015-0227-7
Traduction: Dominique Marion

(Info du 05/10/2015)

La revue de presse de la commission Bio Isère :

Les populations d’animaux marins ont diminué « de 49 % entre 1970 et 2012 »
abysses
Le Monde avec AFP, 16/09/15, 07h26


Les populations d’animaux marins, qu’ils soient mammifères, oiseaux, reptiles ou poissons, ont chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, a averti l’organisation de défense de l’environnement WWF dans un rapport rendu public mercredi 16 septembre.
« L’action de l’homme est à l’origine de ces tendances : de la surpêche et des industries extractives à l’aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l’acidification océanique et du réchauffement des mers ».
Dans son rapport, le WWF se base sur son indice « Planète Vivante » des populations marines, qui mesure la tendance suivie par les populations d’animaux marins, « a enregistré une régression de 49 % entre 1970 et 2012 ». Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75 %, s’alarme le WWF dont l’étude est effectuée sur une base d’observation de 5 829 populations appartenant à 1 234 espèces.
« Nous conduisons collectivement l’océan au bord du précipice »
L’indice global utilisé par le WWF masque toutefois des écarts considérables entre régions : si les effectifs sont en hausse sous les latitudes élevées (par rapport à un niveau lui-même en net retrait), ils déclinent en revanche en milieu tropical et subtropical.
Les experts mettent pourtant en garde : les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient disparaître du globe d’ici 2050 sous l’effet du réchauffement climatique. Or sachant que plus de 25 % de toutes les espèces marines y habitent, la perte des récifs coralliens représenterait une « extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés ».
« Nous conduisons collectivement l’océan au bord du précipice », a souligné le directeur général du WWF, Marco Lambertini, dans la préface du document.
« En l’espace d’une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en détruisant les nourriceries ».
89 % des stocks de pêche épuisés en Méditerranée
A titre d’exemple, la mer Méditerranée est l’une des plus anciennes zones de pêche du globe et fait vivre les gens depuis des siècles. Mais elle est aujourd’hui largement surexploitée : à peu près 1,5 million de tonnes de poissons y sont prélevées chaque année et 89 % des stocks sont épuisés.
Le rapport du WWF indique aussi que les espèces essentielles à la pêche commerciale et à la pêche de subsistance sont peut-être celles subissant le déclin le plus marqué. En guise d’exemple, le rapport fait état d’un spectaculaire recul de 74 % des effectifs de la famille englobant des poissons aussi prisés que le thon, le maquereau et la bonite.
« Les décisions prises lors de la conférence mondiale pour le climat à Paris dans quelques semaines auront un impact décisif sur l’avenir des océans. Les engagements internationaux existants sont très loin de suffire à éviter des niveaux de réchauffement et d’acidification jugés désastreux pour les systèmes océaniques dont, en fin de compte, nous dépendons tous ».
Mais des solutions existent : sauvegarder et reconstituer le capital naturel marin, consommer plus raisonnablement et donner la priorité au développement durable, selon le WWF.

(Info du 05/10/2015)

La revue de presse de la commission Bio 38 :

Le poumon caché du cœlacanthe, poisson des abysses
Le Monde | 16.09.2015 à 17h49 • Mis à jour le 16.09.2015 à 18h53 | Par Nathaniel Herzberg


Un poumon caché dans son organe de flottabilité. Voilà donc la dernière surprise que le cœlacanthe a réservé aux scientifiques. Une équipe franco-brésilienne a publié dans Nature Communications, mardi 15 septembre, une vaste étude qui conclut que l’impressionnant animal des grands fonds conserve un vestige de cet organe respiratoire, habituellement absent chez les poissons. Mieux : par l’étude de spécimens à différents stades du développement embryonnaire et la comparaison avec de très anciens fossiles, elle est parvenue à reconstruire l’évolution de cet incroyable animal.

Le cœlacanthe n’en est pas à son premier canular. Tout au long du XIXe siècle, l’immense poisson (jusqu’à 2 mètres et 100 kilos) a ainsi été classé dans la catégorie des espèces disparues. Ses fossiles impressionnants peuplaient les musées, au côté de ses cousins dinosaures. Mais en 1938, un animal fraîchement mort a été ramené dans les filets d’un pêcheur sud-africain. Un spécimen pratiquement identique à ceux, vieux de 70 à 400 millions d’années, rassemblés dans les collections. Depuis, d’autres individus ont été retrouvés dans le détroit du Mozambique et au large de l’Indonésie, avec toujours ce même aspect préhistorique. La bestiole en a gagné le surnom de « poisson-fossile », et pris une place particulière dans la chaîne phylogénétique, quelque part entre les poissons et les vertébrés à pattes.

Nouvelles techniques d’imagerie
La découverte récente va sans nul doute renforcer ce statut. L’équipe du Muséum national d’histoire naturelle et de l’université d’Etat de Rio de Janeiro a rassemblé de nombreux spécimens, dont un grand nombre puisés dans la collection de l’institution parisienne. Et ils ont disséqué les animaux. Pas avec pinces et scalpels, pour la plupart – on ne saccage pas un cœlacanthe –, mais grâce aux nouvelles techniques d’imagerie. Ainsi certains échantillons ont été analysés au synchrotron ESRF de Grenoble, qui permet, grâce à un accélérateur de particules, de pénétrer, sans les altérer, les couches profondes de la matière pour en faire apparaître les détails.

Chez les animaux adultes, ils ont mis en évidence un poumon régressé, non fonctionnel, inclus dans l’organe graisseux. Cette poche remplie, comme son nom l’indique, de graisse permet au cœlacanthe d’adapter sa flottabilité. Une fonction essentielle que d’autres remplissent grâce à la vessie natatoire (espadon, truite), un foie graisseux (requin) ou encore une substance cireuse dans la tête (cachalot). Chez le cœlacanthe, ce rôle de ballast est donc joué par l’organe graisseux. Avec un grands succès : l’animal évolue au milieu des rochers dans une très large gamme de profondeur, de 120 à 800 mètres sous la surface.

L’examen des animaux au stade embryonnaire a offert aux scientifiques une information plus étonnante encore. Sur les plus petits embryons (4 cm), ils ont découvert qu’au départ de sa vie, le poisson développe un poumon à un stade accéléré, comme nombre de mammifères marins. Puis la croissance s’interrompt, et l’organe graisseux prend le relais.

Organe osseux de type inconnu
Cette observation du développement embryonnaire se retrouve dans l’histoire même de l’espèce. En effet, les fossiles de cœlacanthes, du Dévonien jusqu’au Crétacé (- 410 à - 66 millions d’années), présentaient dans leur cavité abdominale un organe allongé recouvert de plaques ossifiées se chevauchant les unes les autres. Or des ébauches de telles plaques viennent justement d’être mises en évidence chez les animaux contemporains. Là où les premiers naturalistes voyaient un appendice osseux de type inconnu, vessie pour les uns, vessie natatoire pour les autres, les scientifiques contemporains ont opté pour un troisième. « Cet organe était très certainement un poumon fonctionnel, ce qui concorderait avec leurs environnements de vie », affirme Marc Herbin, maître de conférences au Muséum, un des signataires de l’étude. En effet, les cœlacanthes ne vivaient pas, à l’époque, dans les grands fonds, mais en surface, tant dans les eaux marines que douces.

C’est très vraisemblablement pour s’adapter à ce changement que ces étonnants poissons ont abandonné leur poumon. « Cela peut expliquer comment les cœlacanthes ont survécu aux crises environnementales du Crétacé [- 145 à - 66 millions d’années] et du Paléogène [- 65 à - 23 millions d’année] », indique l’article. D’autres, comme les dinosaures, n’ont pas eu cette chance. Ou plutôt pas trouvé cette ressource.

Nathaniel Herzberg
Journaliste au Monde

(Info du 05/06/2015)

La revue de presse de la commission Bio 38 :

Les éléphants de mer devenus d'excellents océanographes aussi !

Afin de percer les secrets de la vie marine des éléphants de mer, un projet de recherche international associant des chercheurs britanniques, australiens et français avait été lancé en 2004-2008.
Il avait pour but de comprendre les dynamiques très contrastées de leurs principales populations dans l’océan austral, mais aussi de recueillir des informations très importantes sur la dynamique de l'océan austral.

Depuis dix ans, des éléphants de mer équipés de sondes et de balises Argos continuent de mesurer inlassablement la température et la salinité des eaux des océans Arctique et Antarctique. Cette gigantesque base de données, comportant plus de 300.000 plongées, est désormais en libre accès sur le Web et permettra de mieux comprendre la dynamique de l’océan mondial.

Un éléphant de mer portant une sonde CTD. De petite taille, elle ne le gênera pas et tombera d'elle-même au bout de quelques mois. Durant cette période, elle aura enregistré des centaines de « profils », des mesures de températures et de salinité entre la surface et les profondeurs atteintes par ces animaux, pouvant dépasser les mille mètres. © SMRU
Ils étaient une soixantaine dans les premières années de l’expérience, débutée en 2004 et qui se poursuit toujours. Une décennie plus tard, le décompte cumulé dénombre environ un millier de plongeurs bénévoles pour une des plus grandes campagnes océanographiques des temps modernes. Ces plongeurs, ce sont des éléphants de mer que des océanographes écossais du SMRU (Sea Mammal Research Unit, à l'université de St Andrews) ont équipés d’une petite sonde CTD collée sur le haut de la tête. Protégé par de la résine, ce triple instrument mesure la pression, donc la profondeur (depth, D), la température (T) et la conductivité électrique (C).

Ces trois paramètres permettent de déterminer la salinité. C'est elle qui, avec la température, donne sa densité à l’eau de mer, laquelle conditionne l’équilibre dans la colonne d’eau, avec, en principe, les eaux les plus légères en haut et les plus lourdes en bas. Ces deux caractéristiques constituent aussi une sorte de carte d’identité de la masse d’eau, ce qui permet ensuite de suivre son écoulement sur des milliers de kilomètres. On retrouve ainsi, dans les profondeurs de la région antarctique, de l’eau qui, longtemps auparavant, avait plongé quelque part dans l’Atlantique nord.

Les lions de mers plongent 60 fois par jour et jusqu'à 600m de profondeur!
http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/7558-argos-comprendre-l-ocean-austral-avec-les-elephants-de-mer.php

L'expérience Seaos, pour réaliser des mesures sous la glace

Ces mesures restent cependant difficiles à réaliser sous les glaces des régions polaires, au nord comme au sud, et la mécanique océanique y est bien mal comprise. Depuis un navire, avec des sondes tractées ou portées par des engins submersibles, ce travail est possible mais coûteux et laborieux. Les éléphants de mer et autres pinnipèdes, eux, nagent parfois sur des milliers de kilomètres et plongent fréquemment pour se nourrir.

D’où l’idée d’équiper des éléphants de mer (du genre Mirounga) d’enregistreurs, collés sur leur tête pendant qu’ils sont à terre. L’océanographe Christophe Guinet a détaillé dans un dossier de Futura-Sciences cette expérience internationale hors normes, baptisée Seaos (Southern Elephant Seals as Oceanographic Samplers) et menée par quatre pays (Australie, États-Unis, France et Royaume-Uni). Les lecteurs océanographes, ou les étudiants dans cette discipline (et anglophones), pourront en découvrir les détails dans un article des Pnas de 2008.


Les séries des 284.434 profils de températures et de salinités ont été rendues publiques sur le portail MEOP (Marine Mammals Exploring the Oceans Pole-to-pole). © SMRU

Une campagne océanographique exceptionnelle dans les régions polaires

Durant la plongée de l’animal, automatiquement, l’appareil miniaturisé déclenche les mesures (entre 10 et 25 à chaque fois) et les données sont d’abord traitées sur place. L’électronique de bord ne retient que les descentes les plus profondes sur une période de six heures, les compresse (informatiquement parlant) et les confie à la balise Argos quand l’éléphant de mer sort la tête de l’eau pour les transmettre aux satellites de cette constellation. Les données finissent leur voyage au SMRU, à l'université de St Andrews.

Le positionnement du système Argos assure une précision d’environ 5 km. Celle-ci est ici affinée par un traitement ultérieur qui prend en compte, pour chaque « profil » (c'est-à-dire les mesures d’une plongée), les deux positions précédentes et les deux suivantes. Si la rapidité du déplacement entre ces points semble incompatible avec la vitesse de ces pinnipèdes, alors une extrapolation va les recaler. La balise de petite taille ne gêne pas ces grands animaux et, après plusieurs mois, ce qui correspond à l’autonomie de la batterie, elle tombe au moment de la mue.

Avec actuellement plus de 300.000 profils dans ces régions où les données étaient jusque-là très rares, cette campagne océanographique de grande ampleur fournit des résultats uniques sur les circulations d’eau autour des régions polaires. Depuis cette semaine, ils sont disponibles pour tous les scientifiques, et même pour tout le monde, sur un portail, MEOP (Marine Mammals Exploring the Oceans Pole-to-pole, soit « Les mammifères marins explorant les océans d’un pôle à l’autre »). Il suffit de remplir un questionnaire justifiant la demande d’accès puis de télécharger le – gros – fichier Zip sur un espace Google Drive. Bien sûr, ces graphiques et ces tableaux seront indigestes pour les non-océanographes mais les spécialistes de l’océan, quel que soit leur domaine, pourront analyser ces données uniques.

Les plus curieux pourront voir le dossier intéressant de ces expériences :
http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/dossiers/d/zoologie-elephants-mer-devenus-oceanographes-825/#comments

Un merveilleux film documentaire de 52 min "Eléphants de mer : des agents très spéciaux" de Jérôme Bouvier avait été primé par la palme d'or au festival de l'image sous marine il y a quelques années déjà.
http://www.terre.tv/fr/1840_elephants-de-mer--des-agents-tres-speciaux

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Un monstre marin très rare apparaît et disparaît en Nouvelle-Zélande, Le HuffPost, 22/04/15, 18h42
Jade Toussay

Dans la série “monstre marin”, voici le petit dernier : le régalec, ou poisson-ruban, de la famille des Regalécidés. Cet étrange poisson, peu connu des scientifiques et sans doute à l’origine de nombreux mythes, a été retrouvé sur une plage du village côtier d’Aramoana, en Nouvelle-Zélande… avant de disparaître tout aussi mystérieusement.
Jeudi 16 avril, un habitant du village d’Aramoana a fait une étrange découverte: une carcasse de poisson, longue d’environ trois mètres, échouée sur les bords d’un marais salé. Le régalec, aussi appelé poisson-ruban ou encore “roi des harengs” en raison de sa nageoire dorsale rouge et brillante, est encore un mystère pour les spécialistes du monde sous-marin. Connu pour se déplacer le plus souvent dans les eaux très profondes - environ 900 mètres- le régalec n’a que très rarement été observé dans son milieu naturel, à l'occasion de quelques remontées près des côtes du monde entier.
Sa présence sur les côtes de Nouvelle-Zélande est donc une surprise, comme l’explique David Agnew, du Département de Conservation de l’île. “J’étais sur le terrain quand un habitant du village m’a appelé et m’a dit qu’il avait trouvé un étrange poisson pendant sa promenade matinale. Cela ne ressemblait à rien de ce que j’avais déjà vu.”
“Il devait s’être échoué récemment et il était encore frais. C’était une très étrange créature. A la place des écailles, il y avait cette peau lisse, comme du papier aluminium, et si vous la touchiez, une couleur argentée se déposait sur votre main.” a rapporté David Agnew au DailyMail. “On est très rapidement venu me dire qu’il s’agissait d’un régalec, dont je n’avais jamais entendu parler. C’est incroyablement rare d’en voir un en Nouvelle-Zélande.”
Venus sur place prendre des photos, les chercheurs du musée d’Ontago n’ont malheureusement pas pu -faute de matériel adapté- emporter la carcasse. Un manque de moyens lourd de conséquence, puisque le vendredi, la carcasse avait disparu. Impossible pour l’instant de savoir si elle a simplement été emportée par la marée ou récupérée par quelqu’un.
Le poisson-ruban est à l’origine de nombreux mythes sur les monstres marins, sans doute en raison de sa taille impressionnante. Estimée généralement à cinq mètres, elle pourrait atteindre en atteindre dix-sept pour certains spécimens. La rareté de ce poisson et son étrange apparence lui ont valu aux fils des siècles et des légendes différents surnoms comme celui de poisson-serpent. Depuis quelques années cependant, des scientifiques ont réussi à capturer quelques images, notamment dans les eaux du Golfe du Mexique.
+ En vidéo : Rare oarfish sighting
+ Regardez à ce sujet le documentaire d'Arte "Régalec, premiers contacts avec le poisson roi":
http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/22/monstre-marin-nouvelle-zelande-poisson-regalec-poisson-ruban-roi-des-harengs_n_7115498.html


Première rascasse volante, espèce envahissante, découverte au large du Brésil, AFP, 24/04/15, 09:00

La première rascasse volante, une espèce de poisson vorace envahissante, attrapée sur la côte du Brésil en 2014, suscite une vive inquiétude des environnementalistes sur l'impact de ce prédateur sur les récifs coralliens et la vie marine déjà menacée de ce pays.
"Pendant les vingt dernières années, les rascasses (Pterois volitans) se limitaient aux Caraïbes", relève Luiz Rocha, docteur et expert d’ichtyologie à l'Académie des sciences de Californie à San Francisco.
"Cette découverte nous montre que les rascasses volantes sont capables d'atteindre d'autres régions éloignées de l'Atlantique et les autres pays devraient être sur leurs gardes et se préparer à l'arrivée de ces poissons", ajoute-t-il dans un communiqué.
La découverte du spécimen en mai 2014 par un groupe de plongeurs a été rapportée dans la revue scientifique américaine PLOS ONE publiée mercredi.
"Les rascasses sont de puissants ennemis des espèces autochtones des récifs coralliens dont un grand nombre sont déjà menacés par la destruction de leur habitat et la pollution", explique Luiz Rocha.
"Sans prédateur naturel, les rascasses, très voraces, dominent les récifs coralliens", ajoute-t-il.
Ces poissons, qui se reproduisent rapidement et en très grand nombre, sont déjà très connus pour menacer les écosystèmes dans des récifs coralliens en dehors de leur habitat d'origine dans la région indo-pacifique.
Les causes exactes de leur invasion initiale dans l'Atlantique ne sont pas encore établies. Mais les scientifiques pensent que des personnes qui avaient ces poissons dans un aquarium s'en sont probablement débarrassés dans les années 1990.
Avec des nageoires aux couleurs flamboyantes et vibrantes et des rayures multicolores, ils sont très recherchés pour les aquariums domestiques mais finissent parfois dans la rivière ou le canal tout proche.
Une fois dans la nature, les populations de rascasses volantes peuvent exploser en peu de temps.
Des scientifiques estiment qu'une seule femelle peut pondre plus de deux millions d’œufs par an.
Selon ces experts, la rascasse trouvée au Brésil a probablement atteint ces eaux par un phénomène de dispersion naturelle des larves sur de longue distance.
Depuis quelques années, ces poissons sont devenus des espèces dangereuses surtout pour les écosystèmes de la mer des Caraïbes et du Golfe du Mexique.
http://information.tv5monde.com/en-continu/premiere-rascasse-volante-espece-envahissante-decouverte-au-large-du-bresil-30014


22.500 km : le record de la baleine Varvara étonne les scientifiques, Futura-Sciences, 26/04/15, 15:35
Andréa Haug

La plus longue migration réalisée par une baleine grise jamais enregistrée affiche plus de 22.500 km, entre l’ouest et l'est de l'océan Pacifique, aller et retour. Une découverte qui remet en cause la distinction de cette population des côtes russes, menacée d'extinction, avec celle des côtes mexicaines.
22.511 kilomètres : telle est l'exacte distance record parcourue par une baleine grise (Eschrichtius robustus) au cours d'un cycle complet de migration dans l'océan Pacifique, entre l'île de Sakhaline, en Russie, et la Basse-Californie, au Mexique. Enregistré en 2011 grâce à une balise satellite posée sur l'animal, le parcours sur 172 jours fait l'objet d'un article scientifique paru dans Biology Letters. Pour les auteurs, il s'agit de la plus longue distance jamais recensée chez un mammifère marin. Baptisée Varvara, la femelle âgée de 9 ans a quitté les côtes russes pour se rendre dans une zone de reproduction près du littoral mexicain.
Varvara est la preuve que la population de baleines grises au nord-ouest de l'océan Pacifique, menacée d'extinction par la chasse commerciale, entre en contact avec celle de la région au nord-est, considérée hors de danger. Or, jusqu'à présent, les scientifiques pensaient qu'elles ne se rencontraient pas, les données génétiques confirmant une différenciation entre les deux populations. « Le fait que les baleines grises occidentales ont une telle portée et interagissent avec les baleines grises de l'est est une surprise et laisse beaucoup de questions en suspens », déclare Bruce Mate, directeur de l'Institut des mammifères marins à l'université d'État de l'Oregon, aux États-Unis, et auteur principal de l'étude.
Les baleines grises de l'ouest pourraient venir de l'est
Pour les chercheurs, la réalité pourrait en fait être inversée : Varvara serait issue de la population de l'est et se rendrait dans des zones habituellement attribuées à la population de l'ouest. Alors que le schéma migratoire de la population était censé s'aligner sur un axe nord-sud, le long des côtes, il pourrait être est-ouest, puisque ces baleines seraient capables de migrer au grand large. « La capacité des baleines à naviguer en eau libre sur d'aussi longues distances est impressionnante et suggère que certaines baleines grises occidentales pourraient en fait être [des baleines] grises de l'est », renchérit Bruce Mate. « Mais cela ne signifie pas qu'il ne peut pas rester quelques vraies baleines grises occidentales », poursuit-il. Si cela s'avérait correct, le nombre de vraies baleines grises occidentales serait encore plus faible que supposé. Depuis le périple de Varvara, d'autres chercheurs ont pu déterminer au moyen de photo-identifications que des dizaines de baleines grises des côtes russes correspondaient à des individus vus en Basse-Californie.
Victimes de la chasse commerciale, notamment, les baleines grises occidentales ont été considérées disparues jusqu'à la découverte dans les années 1990 d'une petite population – de nos jours estimée à 150 individus – au large de l'île de Sakhaline. Quant aux baleines grises de l'est, elles s'en sortent mieux grâce à des efforts de conservation et leur population compte environ 18.000 individus.
Pour les auteurs de la présente étude, d'autres recensements sont nécessaires pour mieux caractériser le nombre d'individus et leurs déplacements et peut-être confirmer cette nouvelle hypothèse de grand voyage trans-Pacifique.
http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/mammifere-marin-22500-km-record-baleine-varvara-etonne-scientifiques-57988

(Info du 27/05/2015)

Assistez à la fantastique naissance d'un béluga filmée aux Etats-Unis

http://www.maxisciences.com/beluga/...

(Info du 17/05/2015)

Un requin se fait dévorer par un mérou goliath en pleine mer :

Alors qu'ils étaient fiers d'avoir piégé un requin, deux pêcheurs ont eu la surprise de se le faire voler par un mérou goliath. Le poisson géant a surgi de l'eau et n'a fait qu'une bouchée du requin accroché à l'hameçon. La vidéo a été tournée au large de Bonita Springs, en Floride, où ce poisson est protégé. L'animal peut peser plus de 350 kilos et a une espérance de vie de 30 à 50 ans.

© Le Monde.fr

(Info du 13/03/2015)

La revue de presse de la commission Bio 38 :

La coquille d'un mollusque pourrait inspirer la fabrication d’écrans transparents, Futura-Sciences, 03/03/15, 11:32 Marc Zaffagni

En découvrant les secrets optiques de l'ornementation d'un gastéropode, l'helcion pellucide (Patella pellucida), des scientifiques ont ouvert la voie à une approche inédite et prometteuse pour la conception d’écrans d’affichage transparents. Une nouvelle preuve des possibilités offertes par le biomimétisme.
L’helcion pellucide (Patella pellucida) est une variété de patelle, de la famille des gastéropodes prosobranches, que l’on trouve en mer du Nord, dans la Manche et l’océan Atlantique nord-est. Sa carapace translucide est recouverte de fines lignes discontinues et parallèles d’un bleu métallique. Le mollusque utilise cette apparence pour leurrer les prédateurs qui le confondent avec un escargot toxique, lui-même paré de ce genre de lignes bleutées. De prime abord, pas grand-chose à voir avec les nouvelles technologies…
Sauf que le mécanisme optique ici à l’œuvre recèle un potentiel prometteur pour les sciences de manipulation de la lumière et en particulier la fabrication d’écrans transparents. C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’université Harvard, aux États-Unis, qui viennent de communiquer leurs observations dans un article publié par Nature Communications. Cette équipe a identifié les deux structures optiques à l’origine de cette particularité.
Sous la surface, une structure photonique complexe
Les chercheurs ont scanné la coquille et remarqué qu’il n’y avait aucune différence de structure entre les zones marquées de lignes et les autres. Ils en ont conclu que le phénomène devait se produire non pas à la surface mais dans la profondeur de la coquille. En combinant une analyse en 2D puis en 3D, ils sont parvenus à visualiser l'architecture photonique. Dans les zones où se trouvent les lignes bleues, les surfaces supérieures et inférieures de la coquille sont uniformes, composées d’un empilement de plaquettes de carbonate de calcium et de couches organiques.
Mais, à 30 microns sous la surface, la structure diffère totalement et présente deux agencements : une structure faite de multiples couches de carbonate de calcium disposées en zigzag selon un espacement régulier et, sous celle-ci, une seconde structure faite de particules sphériques dispersées de façon aléatoire. À l’aide de différents outils de microscopie optique et de spectroscopie, les chercheurs ont pu conclure que la structure en zigzag agit comme un filtre qui réfléchit uniquement la lumière bleue et verte tandis que le reste de la lumière qui traverse la coquille est absorbé par les particules colloïdales. C’est ce processus qui donne un effet de surbrillance aux lignes bleues.
Cette découverte illustre une fois de plus l’énorme potentiel du biomimétisme. En effet, ces propriétés multifonctions si particulières sont potentiellement très intéressantes pour l’ingénierie des matériaux. Ainsi, la structure photonique de l’helcion pourrait servir à concevoir des fenêtres ou des écrans transparents qui afficheraient des contenus comme du texte sur certaines zones. « Les ingénieurs ne cherchent plus seulement à optimiser une seule propriété d’un matériau ou d’un appareil, comme un écran plus lumineux ou une densité de pixels plus élevée, mais plutôt à satisfaire simultanément plusieurs critères de performance et de design », écrivent les chercheurs à l’origine de cette étude. « Nous pouvons nous inspirer de la nature pour cela », concluent-ils.

Des coraux hébergent une algue pour résister aux fortes chaleurs, Futura-Sciences, 06/03/15, 13:37
Andréa Haug

Symbiodinium thermophilum, une espèce d'algues marines récemment découverte, permet aux coraux du golfe Persique de survivre dans des eaux parmi les plus chaudes de la Planète. Une capacité qui redonne espoir quant à l'avenir des récifs coralliens de cette partie du monde.
Elle s'appelle Symbiodinium thermophilum. Son nom vient de sa capacité à résister à de hautes températures. Cette nouvelle espèce d'algues marines découverte dans le golfe Persique est en effet capable de supporter 36 °C et plus. Une aptitude physique qui permet aux coraux au sein desquels elle vit de supporter la chaleur de leur environnement, rapporte une étude publiée dans Scientific Reports.
Les récifs coralliens en eaux peu profondes sont connus pour dépendre de la symbiose obligatoire entre un hôte corallien,un cnidaire, et une algue du genre Symbiodinium (les zooxanthelles). Cette association naturelle est très sensible aux perturbations thermiques : seulement 1 °C au-dessus des moyennes estivales maximales suffit à rompre cette symbiose et à conduire à la mort de certains coraux, un phénomène appelé « blanchissement corallien ».
Or, les coraux abritant Symbiodinium thermophilum résisteraient mieux au réchauffement océanique. « Nous avons suivi [ce] partenariat symbiotique sur plusieurs saisons pour s'assurer que cette association était stable à travers une gamme de conditions thermiques », précise John Burt, chercheur à l'université de New York Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, et co-auteur de l'article. Les scientifiques confirment à l'issue de leurs travaux que ce nouveau type d'algue est le symbiote qui prévaut toute l'année parmi d'autres espèces dominantes du golfe Persique.
Hausse de température, pollution, surpêche : des facteurs de stress
À cause des activités humaines et des changements climatiques, les récifs coralliens subissent un déclin rapide à l'échelle mondiale. Environ la moitié de ces structures coralliennes étaient en effet considérées en mauvaise santé à la fin du XXe siècle. « Comprendre comment les coraux survivent dans les températures extrêmes du golfe nous donnera des indications importantes sur la capacité des récifs coralliens à gérer le stress thermique », se réjouit Jörg Wiedenmann, océanographe à l'université de Southampton, au Royaume-Uni, et autre co-auteur de la publication.
Pour ces chercheurs, constater que les coraux ont davantage de façons de s'adapter au réchauffement océanique donne de l'espoir quant à leur futur. Cependant, ils rappellent que ces êtres vivants sont soumis à bien d'autres stress environnementaux tels que la pollution, la surpêche ou encore l'aménagement du littoral et que ce n'est qu'en réduisant ces différents types de perturbations que les coraux seront en mesure de bénéficier de leur capacité d'adaptation aux changements climatiques.

(Info du 28/02/2015)

La revue de presse de la commission Bio 38 :

PHOTOS. Un combat entre un phoque et une pieuvre géante du pacifique photographié au Canada
Le HuffPost | Par Manon Gabriel


INSOLITE - Des images hors du commun. C'est au Canada que le photographe Bob Lanson a eu l'incroyable opportunité de photographier le combat entre un phoque et une pieuvre géante du Pacifique, rapportent nos confrères du HuffPost américain.

Lors d'une balade en famille sur une jetée de Victoria le 9 févier dernier, le Canadien a aperçu les deux animaux se battre dans l'océan. "Nous étions en train de rentrer quand soudain quelque chose qui ressemblait à deux phoques a jailli hors de l'eau", explique-t-il.

Une scène exceptionnelle

Après avoir réalisé ce qu'il était en train d'observer, un phoque et une pieuvre, son premier réflexe a été de saisir son appareil photo afin d'immortaliser la scène. Le phoque, long d'environ 1m40, tenait dans sa bouche une pieuvre géante du Pacifique. "Il est apparu avec cette chose entre les dents et j'ai eu l'impression qu'il me regardait droit dans les yeux et qu'il me disait: 'Regarde ce que j'ai attrapé!'", confie Bob Ianson.

Mais ce n'était pas un combat à sens unique. "Le phoque disparaissait sous l'eau avec la pieuvre et revenait à la surface. La troisième fois, elle était entourée autour de lui", se souvient Bob. Le céphalopode s'est débattu avant de s'avouer vaincu et de prendre la fuite une dizaine de minutes plus tard.

Si les photos impressionnent, les scientifiques expliquent qu'il s'agit d'un phénomène fréquent. Chad Nordstrom, interviewé par CBC, biologiste de l'Aquarium de Vancouver, explique d'ailleurs que les phoques se nourrissent souvent de pieuvres.

Voici d'autres clichés de Bob Ianson, également visibles sur sa page Facebook :

Commentant l'engouement des internautes et les sollicitations des médias pour ses photos, Bob Ianson a publié un nouveau message sur Facebook le 14 février. (Laisser défiler les images ci-dessous)

(Info du 14/01/2015)

Sources : La Provence, lundi 05 et mardi 06 janvier 2015

Un étrange phénomène s'est produit début janvier dans les Calanques. Des rencontres auxquelles on ne s'attend pas forcément.

A Port-Miou. Lors d'une balade en bateau, des plongeurs ont aperçu des sangliers nageant aux abords des falaises. Peu farouches les mammifères se sont approchés des embarcations. Un autre plaisancier a aperçu près d'une dizaine de sangliers nageant près du littoral.


Dans la Calanque d’En Vau : ce vendredi 2 janvier, les quelques promeneurs venus se balader dans la calanque d'En-Vau ont eu la surprise de voir arriver à la nage un sanglier sur la plage. L'animal, guère intimidé, est ensuite venu renifler près des spectateurs bluffés avant de s'en aller tranquillement, comme on peut le voir sur ces images tournées et postées sur Facebook


un sanglier nage dans la Calanque d'En Vau

Un autre sanglier: sauvé de la noyade !

Vendredi 02 après-midi, Lionel Franc, plongeur de haut vol, s'entraînait avec son équipe de sécurité comme il le fait régulièrement et assidûment, en toutes saisons, deux fois par semaine, changeant de spot au gré de la météo. Vendredi il s’est embarqué avec ses co-équipiers dont deux hommes grenouilles. Objectif : un plongeon de 24 m. Qui se passe à merveille. « Le temps est superbe alors, au lieu de rentrer directement, nous décidons de faire une petite balade en bateau vers Marseille : en sortant d’En Vau à 800 m sur la droite en direction de Sormiou, nous repérons un drôle d’animal qui nage en surface le long des falaises, nous nous approchons et à notre grande stupéfaction nous découvrons un sanglier en perdition qui essai de remonter à terre. En vain, puisque des kilomètres de falaise s’opposent à lui » raconte-t-il.

Ne pouvant se résoudre à le laisser noyer, le plongeur se jette à l’eau. « mais l’animal était stressé, terrorisé, se d »battait et envoyait des coups de tête ».

Il leur faudra batailler plus de 20 minutes pour hisser à bord cette bête de 70 Kg. Batailler encore car un sanglier de ce gabarit sur un petit bateau de 5m ce n’est pas de tout repos : « j’ai tout de même réussi à l’immobiliser, tel un judoka, sur l’avant de l’embarcation. Dans mes bras, il s’est peu à peu calmé alors que nous faisions route vers la plage d’En Vau : nous y avons atterri et l’avons débarqué. Il est resté dix bonnes minutes à nous regarder, sans doute pour nous dire merci, car on ne lui avait pas fait payer la course. Puis il est parti. Un grand moment d’émotion ! »

Une situation insolite pour le Parc des Calanques, pas choquante pour l’Office National des Forêts : »les sangliers savent nager, souligne-t-il, ils ont tendance à se traîner dans des trous de boue pour se traiter des parasite ». ce qui est en revanche insolite, « c’est qu’ils le fassent en mer. Mais cela n’est pas vraiment choquant. Ils sont allés à l’essentiel. »

(Info du 29/12/2014)

Dans la fosse des Mariannes, un poisson inconnu et un gammare géant
Une vaste étude de la fosse des Mariannes, jusqu’aux plus grandes profondeurs de l’océan, vient de porter ses fruits avec une belle pêche d’images, montrant certaines espèces nouvelles. La vie foisonnante de ces lieux longtemps considérés comme déserts a de quoi étonner.

Le 23/12/2014 à 13:47 - Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Retrouvez l'article et la vidéo ...

(Info du 11/11/2014)

Oublié du temps, isolé depuis plus de 12 000 ans de l’océan Pacifique, le lac aux méduses, en anglais Jellyfish Lake, porte en paluan la dénomination de Ongeim’l Tketau. C’est une étendue d’eau saumâtre située dans une des îles Chelbacheb, dans l’archipel de Palau en Micronésie

Voir également ... http://www.ffessm.fr/dossier_subaqua.asp

(Info du 17/10/2014)

Vous avez probablement tous entendu parler du Mola Mola ou appelé autrement le Poisson Lune, mais celui que nous propose Christophe est impressionnant et nous sommes convaincus que vous n'avez jamais observé de spécimen aussi ... A découvrir sans modération !

Revue de presse de la commission Bio (Info du 04/11/2014)

Poisson cuirassé et fécondation interne


Le « Microbrachius dicki », pionnier du sexe il y a 380 millions d’années, Blog Big Browser, 20/10/14


Il s'appelle "Dicki" et serait le pionnier de la pénétration sexuelle.
Comme l'a révélé en fin de semaine dernière la revue britannique Nature, ce poisson cuirassé, Microbrachius dicki, pratiquait il y a environ 380 millions d'années la "fécondation interne" dans les lacs écossais.
Sur une vidéo de reconstitution, fournie par les chercheurs de l'université Flinders à Adélaïde (Australie), à l'origine de ces révélations, on aperçoit les deux placodermes Microbrachius dicki se reproduire côte à côte, en se tenant par les "bras". Le mâle, d'une hauteur de 8 centimètres, est doté d'un appendice osseux en forme de "T" inversé. La femelle est pourvue d'une paire de petites plaques qui maintiennent l'organe mâle en place pendant la copulation. Ainsi, l'accouplement des Microbrachius dicki, bref sur les images, s'apparente davantage à une sorte de "marche".
En vidéo. Microbrachius dicki - first-known animal to have sex, Sci News, 20/10/14
https://www.youtube.com/watch?
Cette découverte permet de situer l'origine de la pénétration au début de l'évolution des vertébrés, alors que les scientifiques la plaçaient jusqu'ici bien plus tard dans l'histoire. Surtout, elle montre que certaines espèces animales ont pu évoluer d'une fécondation interne à une fécondation externe, comme la pratiquent aujourd'hui la plupart des espèces vivant en milieu aquatique.
L'appendice sexuel du Microbrachius pourrait être l'ancêtre du pénis
"Microbrachius signifie 'petits bras' mais pendant des siècles, les scientifiques se sont demandé à quoi pouvait servir cette paire de bras osseux", souligne John Long, professeur de paléontologie à l'université Flinders. "Nous avons résolu ce mystère : ils servent à l'accouplement et permettent au mâle de positionner son appendice dans la région génitale de la femelle." Ainsi, si les conclusions des chercheurs s'avèrent exactes, l'appendice de "Dicki" serait en quelque sorte l'ancêtre du pénis.
Les Microbrachius dicki, qui ont vécu en Ecosse mais aussi en Chine et en Estonie, ont disparu il y a environ 360 millions d'années, de façon mystérieuse.

http://clairebrucy.free.fr/

Revue de presse du 9 octobre de la commission Bio


Indonésie : premières interpellations pour trafic de raies manta, AFP, 01/10/14, 10:41

Jakarta (AFP) - Trois personnes ont été interpellées en Indonésie pour vente illégale de raies manta, de grands poissons aux immenses nageoires en forme d'aile, une première depuis l'introduction d'une nouvelle législation pour lutter contre ce trafic, ont indiqué les autorités de l'archipel.
Les trafiquants présumés ont été appréhendés au cours des deux derniers mois sur l'île de Java, la principale et la plus peuplée du pays, et l'île de Bali, populaire destination touristique internationale, a précisé le ministère des Affaires marines et de la pêche, se félicitant du succès des autorités contre le commerce illégal de ces poissons fascinants qui peuvent atteindre jusqu'à 7,5 mètres d'envergure.
L'Indonésie avait créé en février le plus vaste sanctuaire du monde pour la raie manta, une réserve destinée à protéger ce poisson fragile, victime de la surpêche, et promouvoir l'écotourisme dans l'archipel où ce poisson est recherché pour ses vertus supposées dans la médecine traditionnelle.
La nouvelle réglementation assure une protection de la raie manta dans toutes les eaux côtières de l'Indonésie, le plus grand pays d'Asie du Sud-Est, naguère un paradis des pêcheurs de raies et de requins.
De nombreux touristes étrangers affluent chaque année en Indonésie pour pratiquer la plongée sous-marine dans des eaux à la biodiversité parmi les plus riches au monde.
"Ces interpellations sont un premier pas important dans les nouveaux efforts consacrés à l'application de la loi pour protéger les requins et les raies en Indonésie", a déclaré Joe Walston, de l'ONG Wildlife Conservation Society (WCS).
Il a estimé que ces interpellations envoyaient "un message clair montrant que l'Indonésie prenait au sérieux la protection de son héritage naturel face aux trafiquants".

Un seul spécimen de raie manta génère un million de dollars de revenus du tourisme de sa naissance à sa mort, alors qu'une raie tuée pour sa chair ne rapporte que de 40 à 500 dollars, selon un récent rapport.
Les deux espèces de raie manta (manta alfredi et manta birostris), dont les populations déclinent, sont inscrites sur la liste rouge des espèces vulnérables établie par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Revue de presse de la commission Bio :

Des champignons sous-marins impossibles à classer sur l'arbre de la vie, LeMonde.fr, 05/09/14, 13h56
Audrey Garric

C'est l'un de ces mystères dont seule la nature a le secret. Deux espèces d'animaux marins à la forme de champignons ont été découvertes dans les profondeurs de l'océan Pacifique, entre – 400 et – 1 000 mètres de profondeur, au sud-est de l'Australie. Des créatures si méconnues qu'elles n'entrent dans aucune des familles de la classification des êtres vivants.
Ces organismes multicellulaires proviennent de prélèvements réalisés lors d'une expédition de 1986 qui n'avaient encore jamais été analysés. Ils ont pour la première fois été décrits dans la revue scientifique PLOS One mercredi 3 septembre. Les chercheurs de l'université de Copenhague à l'origine de cette découverte les ont baptisés Dendrogramma enigmatica et Dendrogramma discoides et les ont classés dans une nouvelle famille créée pour l'occasion : Dendrogrammatidae.
Canal digestif
Longs de 7,8 millimètres pour l'un et et 4,5 mm pour l'autre, ces étranges êtres ressemblent à première vue à des chanterelles translucides. Mais la comparaison s'arrête là. En réalité, les deux spécimens disposent d'une bouche conduisant à un canal digestif puis à un disque. Une couche dense de matière gélatineuse est enserrée entre cet « estomac » interne et la « peau » externe. Les chercheurs pensent que ces animaux pourraient se nourrir en piégeant des micro-organismes.
On ne sait toutefois encore rien sur leur mode de vie, leurs habitudes alimentaires ou comment ils se reproduisent, même s'ils ne semblent pas être en mesure de nager ou de se fixer sur le fond marin.
Mais le plus grand mystère reste celui de la parenté génétique des Dendrogramma. Les spécimens trouvés ont été, au moment de leur découverte, conservés dans un mélange de formol et d'éthanol qui a détruit leur ADN, rendant impossible toute analyse moléculaire. Depuis, aucun autre spécimen semblable n'a été aperçu.
Espèces vieilles de 600 millions d'années
Les chercheurs estiment que Dendrogramma ne peut pas être assimilé aux deux embranchements (phylum) avec lesquels il présente le plus de ressemblances sur l'arbre de la vie : les cténophores, organismes marins transparents et carnivores (tels que les groseilles de mer) et les cnidaires, groupe rassemblant les animaux au corps mou qu'ils soient fixés (coraux, anémones de mer) ou libres (méduses). Dendrogramma présenterait davantage de liens avec des fossiles de la faune d'Ediacara, qui font partie des plus anciens organismes multicellulaires complexes, vieux de 600 millions d'années.
Les chercheurs de l'université de Copenhague appellent à mener une nouvelle campagne de prélèvements afin de disposer de nouveau matériel génétique et de mieux comprendre la relation de ces mystérieux champignons marins à d'autres organismes.


L'Australie-Occidentale renonce à la capture systématique des requins, LeMonde.fr avec AFP, 12/09/14, 10h42

Le gouvernement de l'Etat d'Australie-Occidentale a décidé, vendredi 12 septembre, de renoncer à sa politique de capture et d'élimination des requins à proximité des plages, en raison de l'objection des services de l'environnement.
Le chef du gouvernement de cet Etat, Colin Barnett, a déclaré que les drumlines (palangres de surface ancrées avec des lignes appâtées) ne seraient plus utilisées au large des plages fréquentées, durant le prochain été austral. Il a expliqué que son gouvernement allait envisager uniquement la capture des requins « repérés à plusieurs reprises dans une même zone ».
A l'origine, 72 hameçons appâtés attachés à des palangres devaient être installés tous les ans de novembre à avril, jusqu'en 2017. L'objectif étant de protéger les nageurs et de tuer tout requin de plus de 3 mètres approchant à moins de 1 kilomètre des côtes.
Lire : Les grands requins dans le viseur du gouvernement australien
Coût environnemental
L'Autorité pour la protection de l'environnement (EPA) s'est toutefois opposée à cette réglementation, arguant « que l'évaluation scientifique de l'impact sur la population des requins blancs du sud-ouest de l'Australie était largement insuffisante ». « A ce stade, les informations disponibles n'apportent pas les garanties nécessaires à l'EPA », a déclaré dans un communiqué Paul Vogel, président de l'organisation.
La Société australienne de conservation des aires marines a pour sa part estimé que cette réglementation était « inappropriée, compte tenu de son coût environnemental pour des résultats sur la sécurité du public mal évalués ».
Le gouvernement d'Australie-Occidentale avait pris cette mesure l'été dernier, à titre expérimental, après sept attaques mortelles contre des humains en trois ans. Plus de 170 requins, essentiellement des requins-tigres, avaient été capturés en treize semaines, et une cinquantaine d'entre eux, parmi les plus gros, avaient été tués. Par contre, les autorités n'étaient parvenues à capturer aucun requin blanc, particulièrement visé car responsable des deux dernières attaques fatales, en novembre 2013.
Ce plan d'abattage avait divisé la population en Australie-Occidentale, et conduit à des manifestations de milliers de personnes protestant contre ces méthodes.
Lire : La capture de 170 requins fait des vagues en Australie

(Info du 23/03/2014)

Bonjour aux passionnés de la plongée et de la biologie aquatique et subaquatique,

Grâce au succès du livre "La vie en eau douce - les carnets du plongeurs", nous lançons une collection de livres destinés aux plongeurs intéressés par la vie qui les entoure lors de leurs excursions subaquatiques.

Très bonne nouvelle : le livre « Bryozoaires d'Europe - Les carnets du plongeur » part chez l’imprimeur. Il compte 256 pages et son aspect et son format sont similaires au livre "eau douce". Ce livre, labellisé « DORIS », a reçu le statut d’ « Ouvrage de Référence » par la FFESSM.

Le scientifique français spécialiste des Bryozoaires, Jean-Georges Harmelin, l'a supervisé et le résume très justement :

A part la jolie dentelle de Neptune qui fait la joie des photographes sous-marins, bien peu d'espèces ont franchi le seuil de l'anonymat, même chez les plongeurs ayant la fibre naturaliste. Il y a bien sûr le faux-corail (Myriapora truncata), porté par le prestige du corail rouge dont il est une pâle imitation, et la rose de mer (Pentapora fascialis), dont les massifs bien calcifiés participent à la grande entreprise de bioconstruction des fonds marins. L'originalité audacieuse de cet ouvrage est de mettre en scène bien d'autres espèces moins spectaculaires et d'ouvrir la porte sur une part méconnue mais passionnante de la biodiversité marine. Son immense mérite est d'associer une grande rigueur dans la description d'une centaine d'espèces à des photographies sous-marines d'une précision souvent surprenante.


Alors que l’encre est en train de sécher, il reste maintenant très peu de temps avant sa sortie officielle, celle-ci étant prévue pour juin. Encore un peu de patience et vous l'aurez dans les mains !

Mais attention, une fois le livre paru, le tarif légal et fixe de 19,90€ sera appliqué pour tous.

Nous offrons la possibilité de le commander en pré-vente à un tarif inférieur au tarif légal (17€ l’exemplaire) jusqu'au 31 mai 2014 inclus soir. Pendant cette période, il vous sera possible de grouper votre pré-achat avec celui du livre "eau douce" aussi à un tarif préférentiel (25€ l’exemplaire). Dans tous les cas le règlement validera vos achats.

Toutes les informations sur ces tarifs et les formulaires sont joints à ce courriel.

Vous pouvez nous contacter à l'adresse EditionsNeptunePlongee@gmail.com

Les Éditions Neptune Plongée restent à votre disposition pour toutes demandes de renseignements sur les livres "La vie en eau douce - Les carnets du plongeur" et "Bryozoaires d'Europe - Les carnets du plongeur" ou sur tous autres projets de publication dans le cadre associatif et fédéral.

Les coordinateurs F. André, JP Corolla, B. Lanza, G Rochefort,

Pour l'ensemble des participants au livre,

Contacts : Béatrice Lanza, responsable des "Editions Neptune Plongée".

Tout ce que vous désirez savoir est ici : http://ed-neptune-plongee.monsite-orange.fr/index.html

Futura sciences (Info du 24/10/2013)
un site internet riche en informations avec notamment un article

http://www.futura-sciences.com/magazines/....

Avant Première : " Le Mystère Mérou " (Info du 08/06/2015)
Andromède Océanologie et Les Films d’Ici Productions, Forum des images (75001), le 08/06/15 à 20:00

Andromède Océanologie et Les Films d’Ici Productions ont le plaisir de vous inviter à découvrir en avant-première?? : “Le Mystère Mérou
Une plongée de 24 heures pour la science et la connaissance (2015, 90mn)??
Un documentaire de Gil Kebaili, écrit par Laurent Ballesta et Gil Kebaili?
Après sa rencontre avec le cœlacanthe, le biologiste marin et photographe Laurent Ballesta part en Polynésie française, où chaque année des milliers de mérous viennent se reproduire, attendus par des centaines de requins ! Une mission scientifique spectaculaire doublée d’une plongée record de 24 heures…
> Voir le teaser ??
La projection sera suivie d’un cocktail??
Diffusion sur ARTE à 20h50 le 11 juillet 2015
Date & lieu :

Lundi 8 juin 2015 à 20:00
Forum des images - 2 Rue du cinéma – 75001 Paris
Important : Il est impératif de
confirmer votre présence en vous inscrivant sur le lien suivant.

Revue de presse de la commission Bio : (Info du 19/06/2015)

Alerte en Méditerranée ! Les poissons de la Mer Rouge arrivent, We Demain, 11/06/15
Sylvain Morvan

Poisson-ballon, poisson-lapin, poisson-flûte... Ces créatures, dont certaines sont très toxiques, affluent depuis l'Océan Indien et la Mer Rouge. Cette migration inquiétante menace l'écosystème de la grande bleue et devrait empirer avec le prochain élargissement du Canal de Suez.
En octobre, Jean-Claude Amiel et Jean-Paul Gnesotto, du club de pêche de Gruissan, près de Narbonne, ont trouvé au bout de leur hameçon un gros poisson de 1,5 kg. Ils ont préféré le confier à un laboratoire, plutôt qu’à leur barbecue. Les deux retraités ont été bien inspirés : leur prise n’était autre qu’un dangereux Lagocephalus sceleratus, un poisson tacheté, gris- noir-verdâtre avec une bande blanche sur le flanc. De la famille des tétraodons, ce poisson-ballon (son nom familier) est – si on ne sait le parer – impropre à la consommation.
Au même titre que son célèbre cousin le fugu, traditionnellement cuisiné au Japon, ses viscères et sa peau sont riches en tétrodotoxine, qui peut être mortelle. Et il n’existe aucun antidote. Le Lagocephalus sceleratus, qui peuple d’ordinaire la mer Rouge, a fait son entrée en mer Méditerranée. Il en a déjà colonisé depuis plusieurs années le bassin oriental, causant le décès de quelques pêcheurs, en Israël notamment. Mais ce n’est qu’au début de l’année 2014 qu’il a été aperçu à l’ouest du canal de Sicile, sur les côtes algériennes. Il longe maintenant les côtes françaises. ?
"C’est un changement majeur pour la mer Méditerranée, qui n’abritait historiquement aucune espèce toxique", souligne Patrice Francour, professeur spécialiste d’ichtyologie à l’université Nice Sophia Antipolis.
Ce poisson venimeux pêché sur le littoral audois en annonce d’autres, plus dangereux encore. Le Synanceia verrucosa, poisson- pierre pour les intimes, a la réputation d’être le plus venimeux du monde. Ce membre de la famille des rascasses peuple habituellement le bassin indo-pacifique et la mer Rouge...
Retrouvez la suite de cet article dans We Demain n°10.
http://www.wedemain.fr/Alerte-en-Mediterranee--Les-poissons-de-la-Mer-Rouge-arrivent_a1086.html

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